Un Cul de Beaujeu rouge ? c’est rare. Le vin ? Extra.
Il a ce petit quelque chose d’indicible qui le place au sommet des vins que l’on qualifiait de « spirituel » à l’époque… Il faut le découvrir pour en être convaincu, les terroirs du Cul de Beaujeu s’adressant, de part leur nature, plus au blanc qu’au rouge…. du moins c’est ce que l’on pourrait croire. Mais le pinot noir, planté en ces lieux, a bien des choses à nous dire et elles sont belles !
Les bourguignons n’ont qu’à bien se tenir: un Cul de Beaujeu rouge, ça décoiffe. Ça ne vous laisse pas indifférent. Il vous rendrait presque égoïste, prêt à vous battre pour en obtenir la dernière goutte. Un vin rouge qui se boit seul ? oh oui, il en est digne !!!
Nul besoin d’aucun artifice gastronomique pour en supporter la rudesse des tanins, il n’en a point. Son grain est si fin qu’il glisse en bouche en un soyeux filet, son aromatique est si pleine et complexe qu’on en ferme les yeux de bonheur… Et si vous fermiez les yeux, un instant? Et si vous le laissiez vous parler ?
Mais prenez garde, si vous l’ouvrez dans sa jeunesse, il ne vous révèlera ses secrets qu’après un jour d’ouverture… osez donc l’offenser, ouvert et couvert de son bouchon, pendant une journée… et laissez le s’exprimer le lendemain… vous verrez, il sera un véritable poète…