SAINT MARTIN ET VOUVRAY

Le vignoble de Vouvray est étroitement relié au nom de Saint Martin, ancien moine de Marmoutier et Evêque de Tours. Son rayonnement et sa popularité furent immenses, tant par les miracles qu’il accomplit que par sa charité, sa patience et son humilité. Il fut aussi celui qui donna aux vins de Vouvray leur actuelle réputation.

Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre

Saint Martin est né en l’an 316 en Pannonie, région correspondant à l’actuelle Hongrie, mais il grandit à Pavie (Italie) avec ses parents, dont le père était officier dans les troupes de l’empereur. A l’âge de 10 ans, il devient catéchumène et conçoit dès lors un amour pour Dieu qui ne le quittera plus. A l’âge de 15 ans, il est enrôlé de force comme soldat par les troupes de l’empereur. Pendant toute cette période, il fait preuve de charité auprès des miséreux, et se montre si humble et si sobre qu’on le considère plus moine que soldat.

En l’an 350, Saint Martin rejoint l’Evèque Saint-Hilaire de Poitiers, auprès de qui il fait un excellent moine, avant de devenir Evêque De Tours, à la mort de Saint Lidoire en 371 ; une ordination qu’il ne souhaite pas, tant il est attaché à sa vie monacale austère et pauvre.

Les nombreuses visites qu’il reçoit heurtent son besoin de solitude et d’enfermement au point qu’il se résoud à bâtir «un monastère à deux milles dans un lieu fort désert, enfermé d’un côté par un rocher fort escarpé, et de l’autre par la rivière de Loire. Là il assembla quatre-vingts moines» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome I – par Dom Edmond Martène). C’est la naissance de la future abbaye de Marmoutier «considérée comme la plus ancienne de l’Europe, et qu’aucune de celles qu’on connoit et qui subsistent aujourd’hui, ne puisse avec fondement lui disputer le droit d’antiquité» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome I – par Dom Edmond Martène).

Au sein de ce monastère, «il posa pour fondement de leur observance un grand amour de la pauvreté. Nul ne possédait rien en propre» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome I – par Dom Edmond Martène). Saint Martin est en effet persuadé que les richesses et les possessions corrompent l’âme humaine jusque dans les cloîtres : les moines qui l’accompagnent n’ont donc pas de revenus et survivent grâce aux dons qui leur sont faits, «il leur était défendu de vendre ou d’acheter aucune chose», précise Edmond Martène dans son ouvrage. Ils vivent et dorment dans des cabanes de bois et des cellules troglodytes creusées dans le tuffeau, ne prennent qu’un repas par jour composé de fruits et de légumes, et Edmond Martène précise qu’ «ils ne buvoient jamais de vin, l’usage n’en étoit accordé qu’aux malades».

De nombreuses légendes existent à ce propos, l’une d’elles raconte que Saint Martin aurait ramené un cep de vigne d’un voyage en Italie pour le replanter dans le sol de Marmoutier. Mais des fouilles archéologiques réalisées en 2005 révèlent que le site était déjà occupé au 1er siècle de notre ère, sous la forme d’un habitat gallo-romain, et que les vignes cultivées au IVème siècle par les moines de Marmoutier étaient peut-être déjà présentes sur les lieux. L’activité viticole au monastère est en revanche indéniable, elle est à l’origine d’une légende relatée par Achille Dupuis, dans son ouvrage  Histoire de Saint Martin – Evèque de Tours, 1852, «Une année, les vignes avaient gelé. Le saint n’y avait trouvé que trois raisins, dont il donna l’un à une personne qui l’enviait. Faisant ensuite remplir de l’eau de la fontaine qui est tout près, autant de tonneaux qu’il y avait de grains dans les deux autres raisins, il mit un grain dans chaque tonneau, et les grappes dans la cuve, après quoi, grâce à ses prières, le tout se trouva rempli de vin.». Et de rajouter qu’ «on dit encore aujourd’hui dans nos campagnes, aux vendangeurs : « Ramassez les grains, Saint Martin, d’une grappe de raisin, a fait dix pièces de vin.»

ÉVOLUTION DE L’ABBAYE DE MARMOUTIER AU FIL DES SIECLES

Sous la gouvernance de Saint Martin, la renommée du monastère de Marmoutier dépasse les frontières, ce dernier «ne laissoit pas d’être fort visite, et l’on y venoit des pays les plus éloignés pour y voir saint Martin et s’édifier de la vie admirable de ses religieux» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome I – par Dom Edmond Martène).

Lorsque Saint Martin décède vers l’an 397, l’abbaye compte 80 disciples contre 24 au départ. Entre le XIème et le XIIème siècle, son rayonnement et sa popularité s’accentuent encore sous le règne des différents abbés qui succèdent à Saint Martin. Non seulement l’abbaye est la plus ancienne d’Europe, mais elle était suffisamment puissante pour être totalement libre et indépendante. Elle ne doit obéissance qu’à ses abbés. Nombreux sont les dons qui lui sont accordés, ses possessions s’étendent alors dans toute l’Europe.

Le plan ci-dessous représente le monastère au XIIIème siècle, tel qu’on a pu le reconstituer d’après des fouilles archéologiques initiées sur le site de Marmoutier en 2004.

Fig 1 – Représentation du site de Marmoutier au 13ème siècle.

En se basant sur les récits d’Edmond Martène relatant l’histoire de l’abbaye au fil des siècles, on peut estimer que le monument le plus ancien date du 5ème siècle, il s’agit de l’église Saint-Jean Baptiste (Fig 1 – n°13), construite par le successeur de Saint-Martin. Puis, la chapelle dite des sept dormants (Fig 1 – n°17) est construite en 846 en l’honneur de sept religieux de Marmoutier, tous décédés le même jour, dont les visages étaient si beaux qu’on les a surnommés « les dormants ».

Il faut ensuite attendre le 11ème siècle pour voir apparaître les constructions du réfectoire (Fig 1 – n°8) et des dortoirs (Fig 1 – n°7) financées par Guillaume le Conquérant, et le 12ème siècle pour l’édification des murailles autour de l’abbaye (Fig 1 – n°22), de la cuisine (Fig 1 – n°9), de l’église Saint-Benoît (Fig 1 – n°12), de l’ébauche du cloître des infirmes (Fig 1 – n°6) puis de l’hôtellerie (Fig 1 – n°10).

Fig 2 – Représentation du site de Marmoutier au 18ème siècle.

Entre le 14ème et le 16ème siècle, la succession des abbés qui gouvernent l’abbaye de Marmoutier lui fut néfaste : tandis que certains se montrèrent faibles et incompétents, d’autres furent gagnés par le vice et la cupidité qui laissèrent Marmoutier criblé de dettes.

Au début du 14ème siècle, les textes évoquent pour la première fois le plateau de Rougemont, sur lequel l’abbaye de Marmoutier étend son emprise pour y construire un logis abbatial (ou logis de Rougemont) et sa chapelle attenante, avec des murs d’enceinte, une porte septentrionale ainsi qu’un escalier dit « escalier de Rougemont » qui permet à l’abbé de rejoindre l’église en toute sécurité. A l’exception de ce fameux escalier, le logis de l’abbé et ses dépendances sont les seules à avoir résisté dans leur intégralité à la destruction massive de la révolution, comme on le verra plus loin.

L’activité viticole se développe à Marmoutier, comme l’indique Léon Godefroy dans son manuscrit  Relation d’un voyage faict depuis la ville de Thoulouze inclusivement, jusques à Amboise qui cy près se doibt continuer jusques à la ville de Paris, 1638,  où il évoque la présence de «vastes caves naturelles ou pratiquées avec le ciseau dans le tuffeau dans l’une desquelles est la cave de St Martin longue de 32 pieds, en ayant de circomférence 210 et de diamètre 13, contenant environ 50 muids». Il décrit en outre l’endroit où se situait le vignoble du monastère : «Montant au plus hault d’une colline par près de 200 marches […] vous trouverez un puits, l’un des plus profonds qui se puissent voir. Aussi descouvrirez-vous un très beau et très grand vignoble appartenant à cette abbaye dont le raisin étant pressuré dans de grandes cuves voisines et le vin estant peu après versé dans un grand entounoer par le moyen d’un médiocre canal de plomb, descend tout au bas de la colline dans d’autres cuves».

Des propos confirmés par la gravure de Marmoutier issue de la collection du Monasticon Gallicanum établie par Dom Germain au 17ème siècle et montrant un pressoir et un cellier à vin (Fig 3).

Fig 3 – Extrait du Monasticon Gallicanum par Dom Germain – 17ème siècle

La fin du 14ème siècle signe malheureusement le début de la déchéance de l’abbaye de Marmoutier : L’abbé Gérard Paute, par sa négligence, laisse choir les édifices, manoirs et granges : le monastère est dans un état de total abandon. Au 16ème siècle les richesses de Marmoutier sont pillées par les Huguenots, et le 17ème siècle apporte son lot de catastrophes naturelles : en 1650, l’abbaye subit un violent incendie, en 1660 le site est totalement inondé (hormis l’église) suite à un débordement de la Loire, puis en 1664, un rocher se détache du coteau et chute sur l’église, il «renversa deux arcs-boutants et trois arcades des voûtes d’un des collatéraux de la nef, qui coûtèrent des sommes immenses à refaire» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome II – par Dom Edmond Martène). Il faut ajouter à cela un orage de grêle, onze jours plus tard : une grêle tellement violente qu’elle «cassa toutes les tuiles des toits et toutes les vitres des fenêtres; elle chappela les vignes jusqu’à la racine; elle ruina toute la campagne, qui promettoit une moisson et une récolte heureuses» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome II – par Dom Edmond Martène). L’enchaînement de ces accidents naturels ébranle fortement le monastère qui se retrouve au bord de la ruine.

En 1661, Louis XIV s’arrête à Marmoutier et, subjugué par la beauté des lieux, y fait construire un nouveau dortoir (Fig 2 – n°13). Entre 1672 et 1678, on érige la sacristie (Fig 2 – n°22), le bâtiment du chapitre général (Fig 2 – n°10) ainsi que les trois côtés du cloître, et en 1687 la nouvelle hôtellerie (Fig 2 – n°16). Le quatrième côté du cloître est terminé au tout début du 18ème siècle, avec le bâtiment des officiers (Fig 2 – n°9) et les terrasses (Fig 2 – n°29), puis s’enchaîne la construction du second cloître (Fig 2 – n°11), de la grande porte de Sainte-Radegonde (Fig 2 – n°26), de l’infirmerie (Fig 2 – n°12), et de la maison abbatiale (Fig 2 – n°4). Tous ces travaux se font au détriment des bâtiments existants comme l’église, qui nécessite des réparations urgentes, comme l’écrit le sous-prieur dom Urbain Boret en 1789 : «les voûtes de notre église ouvertes et lézardées dans beaucoup d’endroits, ayant besoin, d’une réparation urgente et indispensable». (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome II – par Dom Edmond Martène).

La gravure de Marmoutier issue de la collection Monasticon Gallicanum (Fig 4) donne déjà une bonne idée de la grandeur et de la beauté de l’abbaye de Marmoutier dans son ensemble. On notera qu’elle intègre des constructions encore à l’état de projet puisqu’elle représente des bâtiments qui ne furent édifiés qu’au 18ème siècle, ou restèrent inachevés.

Fig 4 – Gravure de Marmoutier – Monasticon Gallicanum – XVIIème siècle.

1789, c’est l’année fatidique de la révolution. «Par décret du 2 novembre 1789, Marmoutier est aliéné au profit du nouveau régime, comme l’ensemble des domaines ecclésiastiques de France : l’abbaye est « mise à la disposition de la Nation». Le site est divisé en plusieurs parcelles pour faciliter sa vente et son utilisation en domaine national. […] le plateau de Rougemont est vendu à un parisien, Guizol, en janvier 1791» (« Marmoutier, un grand monastère ligérien »– collection « Patrimoine en Région Centre» – Bastien Chérault). En 1792, les moines et autres occupants de Marmoutier en sont chassés par les hommes de la Révolution qui transforment le site en hôpital militaire. Puis le 1er septembre 1799, le site est vendu à M. Gidoin pour la somme de 15 000 francs, le montant des réparations des édifices excédant la valeur estimée du domaine et rendant impossible sa remise en état. «Alors commença l’œuvre de destruction, déjà largement préparée par la négligence, les intempéries, les dilapidations. La charpente de l’église fut enlevée, avec les plombs, les fers, les marbres, les boiseries de l’édifice sacré. […] Les lieux réguliers ne furent pas épargnés et disparurent à leur tour, sauf les bâtiments les plus modernes, qui, encore en bon état, furent conservés provisoirement.» (Histoire de l’abbaye de Marmoutier – Tome II – par Dom Edmond Martène).

On notera que le plateau de Rougemont, son logis, sa chapelle et ses vignes furent épargnés par les destructions effectuées après la révolution.

L’église abbatiale de Marmoutier en cours de démolition, vue de l’est. (Aquarelle de Morillon, 1802, collection Société Archéologique de Touraine, DF To 265).

Mais que reste-t-il aujourd’hui de cette monumentale abbaye balayée par la Révolution ? Quelques vestiges, nostalgiques de leur passé glorieux, disséminés par ci par là, dont:

  • la tour des Cloches (Fig 5 – n°28),
  • la chapelle Notre-Dame des Sept-Dormants et les grottes (Fig 5 – n°27),
  • le portail de la Sacristie (Fig 5 – n°22),
  • la maison abbatiale (Fig 5 – n°4),
  • une partie de la maison du prieuré (Fig 5 – n°25),
  • le repos de Saint-Martin (Fig 5 – n°24).
  • Le portail de la Crosse (Fig 5 – n°1), conservé en parfait état,
  • le mur d’enceinte (Fig 5 – n°35), même s’il est aujourd’hui franchi par l’autoroute A10
  • le fameux plateau de Rougemont, son manoir et constructions annexes (Fig 5 – n°32 et 33), ainsi que les vignes !

Fig 5 – Vue satellite de Marmoutier et les vestiges encore existants en Rouge – (Vue satellite Google maps 2017)

photo aérienne du site – Pierre CAPPELAERE – Avril 2010

LE VIN DE VOUVRAY

On ne peut nier l’importance du pouvoir religieux sur le travail et la mise en culture de terres jusque là inexploitées. Le rayonnement de l’abbaye de Marmoutier favorisa la construction d’établissements ruraux ou « cella », menant petit à petit à la construction de villages environnants : c’est à partir de ce moment là que naît le nom de Vobridius, nom latin de Vouvray, un des fiefs de Marmoutier.

La culture de la vigne est l’activité prépondérante de la région vouvrillonne. Auguste Chauvigné, dans son ouvrage Monographie de la commune de Vouvray et de son vignoble, 1908 précise que «La culture se répand de plus en plus mais semble faire une évolution au XIIIe siècle. Jusque-là on avait planté un peu partout et surtout dans les vallées ; on reconnut que les coteaux produisaient des vins supérieurs, c’est alors qu’on vit les grands clos des vins renommés s’installer sur les premières côtes». La réputation du vignoble de Vouvray, composé uniquement de cépage blanc était faite : «Les vins blancs de Vouvray ont, dans les années où le soleil daigne dorer les grappes, une liqueur de miel qui cache les traîtrises d’une teneur alcoolique de 11 à 13° et un bouquet si caractérisé, si fin et moelleux que, même longtemps après la mise en bouteilles, il rappelle les friandises du jus frais des grappes vermeilles qui l’ont produit». Une liqueur d’or que l’on s’arrache littéralement en Europe au 18 et le 19ème siècle, notamment en Belgique, en Hollande, et en Angleterre.

Auguste Chauvigné nous apprend également que «les vignes, primitivement, étaient plantées en foule, c’est-à-dire par espaces égaux, en tous sens, mais sans ordre de rangs», comme illustré en Fig 6 et 7.

Fig 6 –  Représentation du Clos de Rougemont et de ses vignes (Extrait du dessin de Marmoutier – Gaignières – 1699)

Clos de Rougemont et ses vignes (Extrait Monasticon Gallicanum Dom Germain XVIIème)

Ce mode de culture fut abandonné dès la moitié du 19ème siècle au profit de celle en lignes que l’on connaît actuellement.

Le plateau de Rougemont reste aujourd’hui la mémoire bien vivante de l’activité viticole autrefois pratiquée sur le site de Marmoutier. Le manoir de Rougemont, ancien logis abbatial, est aujourd’hui devenu un centre de formation par alternance, au pied duquel se situe le clos Rougemont et ses parcelles de vignes exploitées par le domaine Vigneau-Chevreau.

Il est évident que si le clos de Rougemont date du 14ème siècle, les vignes qui y sont actuellement plantées ne sont pas de cette époque : les ceps cultivés au Moyen-Âge ont malheureusement subi les assauts ravageurs du phylloxéra aux alentours de 1860, et furent totalement anéantis. Mais en 1995 la ville de Tours eût l’idée de la réintroduire sur les terres du clos de Rougemont dont elle est propriétaire: 13 000 pieds de Chenin blanc y furent replantés sur environ 1,4 hectares, et la ville signa un bail emphytéotique avec le Domaine Vigneau-Chevreau qui, depuis ce temps-là, exploite le clos et produit environ 6000 bouteilles en appellation Vouvray, dont il en fournit une partie, à titre de loyer, à la mairie qui les utilise pour les différentes réceptions qu’elle organise.

En 2015, le journal LaNouvelleRépulique.fr publie un article informant que le Clos de Rougemont s’agrandit pour atteindre les 1,8 hectares de terrain, soit 3000 pieds de vignes supplémentaires, et ce à la demande du domaine Vigneau-Chevreau, bien conscient du potentiel du terroir argilo-calcaire très pauvre du Clos Rougemont : ce dernier oblige la vigne à ne produire des raisins qu’en faible quantité mais d’une grande qualité aromatique.

Auguste Chauvigné explique, en effet, dans son ouvrage Monographie de la commune de Vouvray et de son vignoble, 1908, que «La craie-tuffeau des coteaux est riche en fossiles, […]la surface du sol […] se compose de terre argilo-calcaire dite Aubuis, qui recouvre le tuf et borde en général le coteau. […] L’aubuis est un limon de couleur d’ocre claire que l’humidité rend compacte et que la sécheresse fend et rend très dur. Le cultivateur doit choisir le moment propice pour le travailler sous peine de ne pouvoir y pénétrer. C’est la terre de prédilection pour les vignes blanches qui y produisent les vins les plus estimés».

 

Vendanges au Clos de Rougemont en 2015 (Photo: LaNouvelleRépulique.fr)

 

Une unique cuvée est produite à partir des vignes du Clos de Rougemont et elle en porte tout simplement le nom: Abbaye de Marmoutier – Clos de Rougemont. Ce vin généreux et sapide, qu’il soit issu de «fruits doués d’une vertu miraculeuse» (Histoire de Saint Martin Evêque de Tours, Achille Dupuis, 1852) ou non, est une belle façon de rendre hommage à Saint-Martin, que l’on dit être le « père du terroir de Vouvray ».

Abbaye de Marmoutier – Clos de Rougemont 2015 – Cuvée du domaine Vigneau-Chevreau